Sans aller jusqu’à chercher dans les tréfonds de la mémoire protohistorique des guides de la montagne
basco-béarnaise ni de celle des voies jacquaires de la Navarre française d’avant le balisage, il faut certainement puiser aux sources du GR®10 pour retrouver les parents putatifs de l’actuel
Comité Départemental de la Randonnée Pédestre des Pyrénées Atlantiques.
C'est en effet pour répondre aux sollicitations du Comité National des Sentiers de Grande
Randonnée (CNSGR) que le bureau de Biarritz du Touring Club de France prospecta un itinéraire dans les Pyrénées Occidentales.
C’était du temps où la rando n’intéressait que les « gros mollets à chaussettes rouges ».
Certes les hébergeurs tendaient l’oreille mais les instances institutionnelles restaient sourdes aux arguments d’un tel avenir économique.
Mais laissons plutôt place à l’encadré «Réalisation» de la 4è édition du topoguide du GR®10, datée de 1996 :
« En 1968, Charles Etchepare guida, de
l'Océan à la Pierre-Saint-Martin, l’équipe de Georges Véron qui effectuait sa première traversée intégrale de la
chaîne.
La création du GR 10, dans la partie béarnaise de son parcours, c’est-à-dire de la station d’Arette – la
Pierre-Saint-Martin à la limite des Hautes-Pyrénées, a précédé de quelques années l’ouverture de l’itinéraire en Pays Basque.
Dès 1963, les premières reconnaissances et études ont été entreprises en vallée d’Aspe et en vallée d’Ossau,
sous la direction de Dominique Jaquelin, délégué départemental. Le choix de l’itinéraire a été fixé sur le terrain avec le concours de Patrice Bourdeu d’Aguerre, Roger Bernadou, président du
SCOVA, Jean Marrimpouey et Jean Verdenal. Le raccordement avec le sentier bigourdan, entre les cols d’Aubisque et de Soulor, a été réalisé en liaison avec G. Louyat (Association des Montagnards
Anglésiens).
La présente édition a été mise à jour par Louis Laborde-Balen, du Comité départemental FFRP des
Pyrénées-Atlantiques et par Randonnées Pyrénéennes. »
Il nous a semblé important de reprendre cet extrait d’une ancienne édition de ce fleuron pyrénéen qu’est le GR®10
(la 8° édition vient de paraître, en février 2011).
En effet, tous les fondements de la naissance du CDRP 64 sont dans ce texte et la plupart de ses acteurs y sont nommés.
Signalons toutefois que la Fédération Française
de la Randonnée Pédestre ne fut dénommée ainsi que 30 années après la naissance du CNSGR, soit en 1977.
Ce qui implique forcément qu’en 1968, nos pionniers pyrénéens précédemment cités n’avaient attendu personne pour se constituer,
bien auparavant, en groupement qu’ils nommèrent « œcuméniquement » Association Départementale des Sentiers d’Excursions
(ADSE) tant ils tenaient à n’oublier aucune des formes de pratiques des loisirs de la Montagne (non motorisées toutefois !..)
Cette association domiciliée chez le président tenait une permanence hebdomadaire dans les locaux du CAF de Pau.
Dès lors, on comprendra qu’en 1986, n’ayant pas de comité dans notre département et afin de combler cette lacune, c’est tout
naturellement que la FFRP s’adressa au président de l’époque de l’ADSE qui n’était autre que Louis Laborde-Balen,
l’auteur de nombreux guides et ouvrages d’inspiration « pyrénéiste ».
Après quelques mandats à la présidence de l’ « Association
Départementale des Sentiers d’Excursions et Comité Départemental de la Randonnée» (légitimité oblige, on ne brade pas ses titres !..) Louis Laborde-Balen devient Président d’Honneur
de notre actuel CDRP 64.
Mais signalons ici (et chronologiquement) un fait déterminant pour l’avenir de la randonnée
départementale.
En 1990, un groupe de trois passionnés composé de Liliane Passicos, Chantal de Faveri et André Berrotte
présente un projet lors d’un concours que propose la chaîne « Canal+ ». Ils y remportent le 1er prix
de la catégorie des associations. Ce projet a pour titre : « Défendre les chemins ruraux en Béarn ».
De ce fait, avec son association : « Le Panache
Blanc », le trio se retrouve autour de la table où siègent d’autres structures utilisatrices de sentiers de randonnée.
Mais revenons au comité. En 1993, par l’entremise de la Mission Départementale du Tourisme (ancienne appellation du Comité Départemental du Tourisme), le Conseil Général, lui confie une
première tâche : La création du Chemin Henri IV...
La tâche devient lourde pour son président, d’autant que suite à des problèmes de santé, il envisage de chercher un
successeur.
Avec son vice-président qui n’est autre qu’André Berrotte, ils se persuadent de la nécessité de créer un emploi.
Ils y parviennent avec l’aide du Conseil Général, et aussitôt en confient le poste à Chantal de Faveri, la co-fondatrice du «Panache Blanc », laquelle devient « Expert-Sentiers de la FFRP ».
Nous sommes en 1996 et le président n’a toujours pas de successeur.
Le vice-président, chargé de cette rude tâche et ne trouvant aucun amateur, est bien obligé d’endosser le costume.
Ainsi, en 1996, André Berrotte devient président du
comité, lequel prend dès lors le titre complet de Comité Départemental de la Randonnée Pédestre des Pyrénées Atlantiques,
l’ADSE étant rétrogradée au rôle plus modestement vassal d’association adhérente, comme d’ailleurs toutes celles qui se regroupent alors peu à peu sous la bannière de la FFRP.
Toutefois, l’habitude aidant, l’ADSE continue à « loger » la majorité des baliseurs.
Le siège du comité est transféré au domicile de la salariée.
Dès lors, avec sa nouvelle adresse et sa nouvelle voix, le CDRP 64 présente un nouveau visage et adopte un rythme de croisière
faisant d’ailleurs très rapidement appel à une deuxième salariée bénéficiant du système dit des « Emplois
Jeunes ».
Successivement, ce seront Bénédicte Daudignon puis
Isabelle Dias et enfin Elodie Ducos qui en
profiteront, faisant ainsi leurs premières armes pour trouver ailleurs un autre emploi plus pérenne dans le tourisme.
Mais au fil des mandats électifs, le comité change encore d’adresse et de président, chaque nouvel élu demandant l’hospitalité de
telle ou telle municipalité selon l’impérieuse géographie départementale.
Ce sera d’abord Lanne-en Barétous, proche du domicile de
Chantal et de Bénédicte, puis Arthez-de-Béarn, à proximité du président Patrick Lavignette, d’Isabelle puis d’Elodie.
Véronique Bartassot devient la première
présidente mais elle n’emmène pas le comité à Anglet où elle réside car nous sommes en 2006, l’année où le Conseil Général installe à Pau son Centre Départemental des Sports « Nelson Paillou », avec deux ans plus tard une antenne à Bayonne.
Terminé donc l’époque des errances de notre comité et voici venu le temps du confort au travail.
Ceci expliquant peut-être cela, Audrey
Rémy, la nouvelle salariée recrutée en 2007 au poste d’Agent de
Développement, n'a pas cherché son avenir ailleurs pendant près de 13 ans. Partie vers d'autres cieux professionnels, elle a été remplacée par Frédéric BRISSON en
2020. Emboitant les pas de sa collègue , Charlotte Pince, recrutée en 2010 au poste d’Agent Administratif est toujours présente.
En 2007, toujours en état de pénurie chronique de président, le comité fait de nouveau appel à André Berrotte qui a eu
enfin la bonne idée d’atteindre l’âge de la retraite.
Voilà comment, en une quarantaine d’années, le CDRP 64 est passé de l’ère artisanale qu’était l’ADSE son ancêtre, à celle du
« partenariat institutionnel », puisque désormais il se voit confier des responsabilités de plus en plus importantes de la part du Conseil Général.
Mais ceci est l’œuvre de tout un collectif qui, au fil des années, a réussi à faire de notre comité départemental un outil
performant et incontournable au service de la Rando.
En voici l’équipe actuelle :
Trombinoscope
Organigramme